La fatigue informationnelle au travail : une nouvelle forme de pénibilité
L’étude explore l’émergence de la fatigue informationnelle (FIT), une nouvelle forme de pénibilité au travail due à la surcharge cognitive provoquée par l’abondance d’informations. Environ 26% des actifs français, soit 7,5 millions de personnes, se disent affectés par cette surcharge, particulièrement parmi les cadres (42%). Cette fatigue se manifeste par des difficultés à trier les informations, à prendre des décisions, et par une concentration perturbée par les notifications et interruptions numériques. Les outils comme les e-mails et les réunions virtuelles, bien qu’utiles, amplifient ces symptômes en saturant les environnements professionnels.
La fatigue informationnelle a des répercussions majeures sur la qualité de vie au travail. Les actifs touchés se sentent souvent débordés, moins performants et plus stressés. 33% passent un temps excessif à gérer leurs flux d’information, et 30% éprouvent des difficultés de concentration liées aux interruptions fréquentes. Les travailleurs affectés sont également plus pessimistes quant à leur avenir professionnel : 50% estiment que leur emploi se dégrade, et 42% se sentent incertains quant à l’avenir de leur entreprise. Ce phénomène exacerbe les tensions entre vie professionnelle et personnelle, particulièrement pour la catégorie des « connectés solitaires », qui manquent de soutien de la part de leur hiérarchie (16%).
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Face à ce constat, l’étude propose plusieurs pistes pour atténuer ce phénomène : limiter les flux d’informations inutiles, instaurer des moments sans notifications et promouvoir une écologie de l’information au sein des entreprises. Les auteurs insistent sur l’importance des relations humaines au travail, qui peuvent jouer un rôle protecteur. À travers cette analyse, l’étude met en avant le défi pour les employeurs de repenser les méthodes de travail pour améliorer le bien-être et la productivité à l’ère numérique. |
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